Culture : « Tous les grands managers et producteurs guinéens m’ont déçu » dixit Abdoul Jabbar.

Culture : « Tous les grands managers et producteurs guinéens m’ont déçu » dixit Abdoul Jabbar.

Abdoul Jabbar Diallo est un artiste guinéen qui essaye tant bien que mal à faire la promotion de la culture guinéenne à travers le reggae en Afrique et dans le monde. Longtemps absent du pays, il prépare son sixième album entre la Guinée, le Sénégal et la France qui viendra s’ajouter aux 5 premiers déjà sur le marché dont : (Touli gbeli en 2005, Le bas peuple en 2007, Africa 2008, Changeons d’esprit en 2010 et Wali en 2014 qu’est sorti en Europe). Notre rédaction s’est intéressé à ce reggaeman qui fait la fierté de la Guinée dans votre rubrique SUPER STAR.

 

School 224 : Qui êtes-vous s’il vous plait et pourquoi avez-vous choisi le reggae?

Super Star : Salut moi c’est Abdoul Jabbar, Abdoul Karim Diallo à l’état civil, chanteur reggaeman guinéen. Bon, je dirais que c’est la musique qui m’a choisi, parce que depuis que j’étais jeune j’aimais chanter et écouter les grands artistes comme Bob Marley, Tiken… Mais tout avant ça j’ai trop végété, j’ai chanté, dansé, j’ai fait du rap avant de trouver ma voie dans le reggae parce que j’ai vu que c’est plus éducatif.

Qu’est ce qui explique votre absence sur scène ?

Le problème de la Guinée est que tout le monde peut être manageur ou producteur quand il a de l’argent alors que ce n’est pas ça, c’est un métier aussi tu ne peux pas te lever un matin et dire que tu es un manageur. Ici les producteurs et manageurs calculent quoi –« Je produis un artiste il fait sortir un album, on remplit le palais ou la plage et c’est fini». Donc à un moment donné j’en ai eu marre de tourner dans les kermesses, les shows et revenir à zéro, je veux d’un manageur qui peut me faire sortir, m’amener en Jamaïque et partout. Tous les grands manageurs et producteurs guinéens m’ont déçu.

 En tant que Rasta, quels conseils avez-vous à donner aux jeunes qui veulent être comme vous ?

Je dirais tout simplement qu’on ne peut rien faire dans la vie sans éducation (sans apprendre), si vous voyez aujourd’hui que nous, on dure dans la musique en tout cas moi, si vous voyez que les musiques de Tiken et Bob Marley sont écoutées, Marley même après sa mort, c’est parce qu’on a accepté de partir à l’école ce qu’on dit dans nos musiques sont claires et bien écrits, donc si tu n’es pas parti à l’école ça serait difficile pour toi de comprendre et même à part ça l’éducation est la base de toute société. Tu peux pas avoir un bon avenir si tu n’es pas éduqué donc prière aux jeunes de ne pas laisser les études pour la musique.

Qu’est-ce que vous avez à dire sur le concept Rasta ?

Un Rasta, c’est celui qui aime son prochain, le rastafarisme c’est de l’amour, le rasta man n’aime pas voler, violer ou mentir sur quelqu’un, son but est de ramener la paix et la quiétude dans la cité. La société a un impact sur votre musique ? Oui elle a un grand impact sur moi parce que nous vivons dans la société donc tout ce qu’on chante sort forcément d’elle, moi je m’inspire des faits de la société pour chanter, je parle de tout et de rien, je parle de l’amour. C’est-àdire aujourd’hui on est là, on critique les politiques et beaucoup de maux dans la société, mais il faut donner aussi des solutions et c’est ça un Rasta.

Avez-vous des Projets ?

Oui ! J’ai un projet international, mais avant ça, mon 5ème Album en France en 2015 a été nominé parmi les six meilleurs albums reggae en France, mais à mon fort étonnement aucun medias en Guinée en a parlé, c’était un peu bizarre.» La victoire de la musique reggae». En parlant de mes projets, j’ai signé avec une maison française, j’ai même un album en studio pour 2018 vous allez comprendre que Rasta vient en force.

Y’aurait-il des featuring dans votre album?

Pour le moment je suis en train de fabriquer mon album, je veux qu’à même faire un featuring avec un chanteur du manding comme Sekouba Bambino, le reste se passera en France on va voir avec qui on peut travailler, peut être un artiste français ou d’autres de la Guinée, je suis ouvert à tout le monde. Je vous remercie de m’avoir donné le temps de m’exprimer, je vous encourage dans votre initiative, le journal éduque la jeunesse surtout en ce moment où la Guinée abrite  Conakry Capital Mondial du Livre. Je remercie mes fans, la famille, les ami(e)s, le meilleur arrive.

Interview réalisé par Aboubacar Sylla

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