Fournitures scolaires : Le prix revu à la hausse par endroit

Cette année, le prix de plusieurs fournitures scolaires n’a pas connu de variation sur le marché tandis que chez certains, il a légèrement augmenté. Les parents qui font les achats se plaignent toujours de cette hausse alors que les commerçants se défendent.
La rentrée des classes à Conakry cause le plus souvent un réel souci aux parents d’élèves. Ceux-ci ne savent pas toujours comment joindre les deux bouts durant cette période ou les fournitures scolaires sont toujours surenchéries. Pourtant, à en croire certains marchands, cette année le coût des fournitures scolaires est équivalent à celui de l’année dernière. C’est du moins ce que nous a confié un marchand rencontré au marché de sonfonia gare dans la commune de Ratoma.
« Le mètre de tenue est à vingt mille francs guinéen, que ce soit le bleu, le kaki ou encore les carreaux. Le carton de stylo, nous le vendons à vingt-cinq ou trente mille francs selon la qualité. Le paquet de cahiers est à quinze-mille, la boîte mathématicale et la boîte de craie sont à cinq mille » a expliqué le commerçant qui a requis l’anonymat.
Cependant, il faut retenir que les prix varient selon les marchands et à certains endroits, comme l’explique Adama sylla, vendeuse de tenues. « Ici, on peut vendre le mètre de tenue à vingt-cinq mille ou vingt-trois mille pour avoir un peu de bénéfice. Nous aussi nous avons des enfants à scolariser mais si un client envoie vingt mille, nous le lui vendons. Il n’y a pas autre choix » précise-t-elle.
A Kankan à plus de 700km de la capitale, une légère augmentation est constatée dans certains marchés. Le prix d’un paquet de cahier ici coûte seize mille Gnf au lieu de quinze mille Gnf. Quelques revendeurs expliquent cette augmentation par le transport des marchandises qu’ils paient. « Un paquet de cahier est vendu à 16000gnf par ce que nous payons le transport depuis Conakry. C’est là que nous faisons les achats ensuite les embarquer pour Kankan afin de les revendre ici. Vu que nous payons de l’argent pour le transport de ces produits, c’est ce qui nous pousse à augmenter légèrement le prix », raconte un vendeur de cahiers.
Cette vendeuse ambulante évoque les mêmes raisons et lance un appel aux parents d’élèves afin qu’ils puissent acheter leurs marchandises. « Certes, les fournitures scolaires coûtent chers mais je demande aux parents d’élèves de les payer quand même pour que les enfants puissent bien préparer la rentrée des classes », précise la dame.
De leur côté, les parents d’élèves quant à eux ne cessent de se plaindre. « En plus des fournitures qui sont chères, ils augmentent la scolarité d’année en année. Quant aux écoles publiques, c’est de la pagaille totale. Nous sommes donc obligés d’envoyer les enfants dans les écoles privées avec tous les frais que cela amène » témoigne Wessou Keita, domicilié au quartier Yattaya.
Les difficultés rencontrées par les parents d’élèves fréquemment n’ont jamais trouvé solution auprès des acteurs du système éducatif et des autorités en charge du commerce.
Hawa Bah, Ousmane kaba Keita & Sarangbè Oularé