Protection menstruelle : L’A.C.P.P.T collecte des dons pour les démunies

Protection menstruelle : L’A.C.P.P.T collecte des dons pour les démunies

En Guinée, plusieurs organismes luttent contre les violences faites à la gente féminine. L’Association Chance et Protection Pour Tous d’une guinéenne résidant en France vient de rejoindre le lot. Il y a quelques mois, elle s’est lancée dans un projet de collectes de dons pour venir en aide aux filles et femmes démunies à se procurer des protections menstruelles. Elle compte réussir sa lutte par la sensibilisation et l’information principalement.

Anita Traoré est une jeune dame qui préside l’Association Chance et Protection Pour Tous. Créée en France en 2014, elle compte désormais une cellule en Guinée. La mission de l’association : lutter contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles. « Par nos actions, nous informons, sensibilisons et dénonçons les mutilations génitales féminines, les viols, les mariages précoces et forcés, les violences conjugales, les harcèlements de rue, etc… En parallèle, nous venons en aide aux femmes et filles dans leurs démarches administratives et sanitaires, tant financièrement que matériellement », spécifie la présidente de l’ACPPT.

Si plusieurs associations sont considérés comme des profitards, Anita Traoré assure que son association se démarque des autres mais comment le savoir ? « Je les invite à nous rejoindre, afin de réellement pouvoir juger nos combats. Il est très facile de critiquer sans fondement. Depuis toujours, je me concentre et dépense mon énergie sur mes objectifs associatifs, et non sur les avis des uns et des autres » répond-elle.

L’information et la sensibilisation sont les principales méthodes que l’association Chance et protection pour tous utilise pour mener à bien sa lutte. « J’organise des conférences débats autour des sujets de violences à l’égard des femmes et des filles dans les établissements accueillants des jeunes et des adultes. Nous sommes également très présents sur les réseaux sociaux, afin de toucher tous les publics », rajoute Anita.

Parlant de la collecte de dons…

Depuis quelques mois, l’association assiste financièrement des femmes et filles afin de se procurer des moyens de protection lors de leurs menstrues et a lancé une collecte de dons à cet effet. « Nous sommes partis du constat qu’à travers le monde, il était financièrement difficile pour des millions de femmes de se protéger convenablement lors de leurs menstruations. En Afrique, une fille sur 10 ne va pas à l’école quand elle a ses règles, énormément de femmes se retrouvent paralysées pendant la période de leurs menstruations, (informations Plan International). Il nous a alors paru nécessaire de mener des actions pour aider des filles et des femmes pour ces besoins qui nous semblent primaires, mais inaccessibles pour beaucoup. Dans un premier temps, nous comptons engager une somme de trois milles euros pour l’achat de protections menstruelles que nous distribuerons dans plusieurs localités de la République de Guinée. Pour cela, nous avons entamé des partenariats avec plusieurs magasins, pour une durée de deux à trois mois, durant lesquels nous nous installerons aux seins de ces magasins pour effectuer des emballages de cadeaux pour les clients qui en contrepartie, nous feront des dons financiers pour mener à bien notre projet. Pour que ce dernier soit durable, nous mettrons en place un système qui permettra de parrainer des filles à hauteur de quelques euros par mois, afin de financer à l’année leurs protections menstruelles », a-t-elle expliqué. Elle compte faire bénéficier plusieurs localités guinéennes de ces dons même si pour l’heure, la cible n’est pas définie.

Ses activités, Anita Traoré les coordonnent depuis la France grâce à son équipe. « Nous avons une chance incroyable, c’est celle d’avoir une magnifique équipe, pleine d’énergie, composée de plusieurs jeunes filles et d’un seul homme. C’est grâce au travail et au dévouement incessant de toutes ces personnes que nous coordonnons nos activités en République de Guinée », reconnaît-elle. Selon elle, pour faire de la jeune fille d’aujourd’hui la grande femme de demain, « nous devons unir nos efforts et nos compétences ».

 

Aminata Amiké Fofana

 

 

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