Grève du SLECG : A quand une solution de sorte de crise ?

Outre l’obtention de 8.000.000 gnf comme salaire de base conformément au protocole d’accord du 10 janvier 2019, le SLECG réclame également l’intégration des enseignants contractuels engagés en leur remplacement lors de la dernière grève pour dit-il répondre aux besoins criards de certains établissements. Contre toute attente, alors qu’une réunion de concertation était attendue lundi 13 janvier, une dix (10) enseignants ont été arrêté puis 9 d’entre eux ont été libéré jeudi 23 janvier.
Le procès ouvert le 17 janvier dernier a vu le lendemain la relaxe de trois personnes du premier groupe pour délits non constitués à l’issue des plaidoiries et réquisitoires le lendemain, tandis que les autres risquent jusqu’à 8 mois de prison. Quant au second groupe, les débats les concernant doivent s’ouvrir le jeudi 30 janvier 2020.
Sur l’arrêt des enseignants au lycée Bonfi, Soumah revient sur les circonstances de l’acte. « C’est au cours de l’assemblée du 11 janvier qu’on a reçu l’information selon laquelle un enseignant a été déshabillé par son proviseur dans la matinée devant ses élèves au lycée Bonfi avant d’être embarqué par la police. Nous avons donc délégué des enseignants pour aller s’enquérir de la situation. C’est là qu’on est venu les arrêter arbitrairement. Le lundi on est parti à la réunion pour leur dire qu’on ne participera à aucune négociation tant que nos camarades ne sont pas libérés » a expliqué le général.
« Il va y avoir une légère augmentation sur nos salaires à la fin de ce mois pour que les enseignants renoncent à la grève…Nous sommes à l’approche de la fin du mois. Ne faites jamais semblant d’aller émarger sur la liste de présence. Acceptons même s’il nous faut six mois de suspension de salaire pour que nous réglions notre situation une fois pour toute. C’est notre avenir et celui de nos enfants qui sont en jeu », a-t-il prévenu.
A noter, Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) a, au sortir des plaidoiries et réquisitoires demandé la libération immédiate des syndicalistes et appelé ses composantes à se mobiliser en vue d’une déclaration commune dans le cas échéant. Déjà, la Fédération Syndicale Autonome des Télécommunications (Fesatel) est sortie de son silence pour soutenir la décision.
Hawa Bah