Sciences et innovations :  Vers le lancement du « soleil artificiel » conçu par la Chine

Sciences et innovations  :  Vers le lancement du « soleil artificiel » conçu par la Chine

Pour résoudre la question de la production d’énergie éco-responsable, la Chine s’est inspirée du soleil pour en créer un modèle réduit, réalisant des fusions nucléaires neutres pour l’environnement.

Et si la fusion nucléaire, qui alimente l’activité du soleil, était un modèle pouvant être réutilisé de façon artificielle pour produire une énergie propre ? Cela fera maintenant 14 ans que la Chine travaille sur la question, et développe un « soleil artificiel ». Il pourrait constituer une piste pour produire de l’énergie renouvelable, abondante et peu coûteuse.

En cette fin d’année 2019, l’équipe en charge du développement de HL-2M (le nom donné à la machine enfermant le modèle de soleil artificiel) a indiqué que le projet serait prêt à être activé. Son déroulement se fera par étape, mais il s’agit bien du tout premier modèle reprenant le concept de fusion nucléaire du soleil, et qui atteint des températures aussi extrêmes.

Un soleil artificiel pour une énergie renouvelable

Le projet HL-2M a débuté il y a maintenant six mois. Depuis le mois de juin, les travaux se seraient bien déroulés selon l’agence de presse Xinhua. On s’attend à ce que le dispositif débute ses premiers tests en 2020, alors que Duan Xuru, le directeur du Southwestern Institute of Physics qui suit de près le projet, avait planifié l’état opérationnel du premier soleil artificiel pour cette année-là.

L’énorme machine prenant la forme d’un réacteur de 11 mètres, qui logera ce soleil artificiel, stockera des types de molécules d’hydrogènes à une température colossale : plus de 200 millions de degrés, ce qui représente une chaleur 13 fois plus importante que le noyau du soleil. Naturellement, le carburant utilisé deviendra du plasma à cette température, et garantir qu’il n’endommage pas la machine en elle-même en constituera l’un des principaux défis.

Pour réussir à maîtriser les réactions du plasma, la Chine s’est vraiment appuyée sur toutes les richesses offertes par le Soleil lui-même, tout comme son champ magnétique. Les scientifiques se sont aperçu qu’ils pourraient réussir à canaliser le « soleil artificiel » en confinant ce dernier dans un espace (baptisé Tokamak), avec de forts champs magnétiques.

Une source d’énergie propre ?

Maintenant que le réacteur est opérationnel, les premières mises en activité permettront de faire augmenter petit à petit l’activité de la machine, jusqu’à arriver aux propriétés de température plus élevée que celles du soleil. À ce stade, si les contraintes matérielles n’entravent pas la production d’énergie, alors le « soleil artificiel » serait une source d’électricité renouvelable sans impact écologique.

Contrairement à la fission nucléaire, la fusion nucléaire produite typiquement par le soleil ne rejette pas de déchets radioactifs. Si son utilisation n’a jamais été préférée à la technique de nos centrales nucléaires, c’est tout simplement parce-que les températures et pressions demandées sont exceptionnellement élevées, comme le projet chinois le démontre. Lancé en 2006, le programme HL-2M est en bonne voie pour être opérationnel en 2020.

       Source : cnews.fr

Commentaires

School224

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *