Zoom sur COSES : L’historique d’une école de l’excellence

Barry Mohamed Lamine est le fondateur des écoles Complexe Scolaire Elhadj Souleymane Barry (COSES) dans la commune de Matoto, quartier Dar-Es-Salam 1 secteur 4. Ces écoles sont le fruit d’un dur labeur et d’une volonté acharnée de son fondateur qui a tout fait pour apporter son grain de sel au développement de son pays. Le nom COSES est un acronyme en référence au père de Barry Mohamed Lamine.
Tout commence un 25 septembre 1992, date de création de l’école. Avec trois élèves et grâce à l’aide d’Ibrahima Sambégou Diallo qui l’offre un table-banc, Barry Lamine commence son projet. Technicien de formation en électromécanique, il a fini ses études en 1989 à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry et aura attendu trois ans avant de se lancer. Pour lui comme pour tout autre entrepreneur, les débuts n’ont pas été faciles mais grâce à la confiance, il a su aller loin. À la fin de l’année pour sa première expérience, il n’avait pas plu de 47 élèves. A sa deuxième année, il a été rejoint par Diop Mamadou Saidou qui devient ainsi son premier enseignant. En 1997, Barry présente ses premiers candidats à l’examen national d’entrée en 7ème. Sur les six filles présentées à l’époque, cinq obtiennent leurs examens. L’année suivante, ils font cent pour cent avec 32 admis sur 32 candidats. Son succès continue son chemin six années de suite.
De trois élèves, COSES 1 et 2 (primaire et secondaire) sont passées aujourd’hui à près de deux mille élèves pour trente-six enseignants. Ceux-ci sont répartis comme suit: six profs de mathématiques pour le lycée et le collège, trois professeurs de biologie et un pour le cours de géologie, six professeurs de français pour le lycée et le collège et un professeur d’Education Civique et Morale qui couvre tout le collège. Au niveau du secondaire, aucune dame n’enseigne; par contre, elles sont cinq au niveau du primaire. La connaissance académique est ce qui prime lors du recrutement du personnel enseignant, vient ensuite la connaissance pédagogique couronnée par un suivi et une formation lorsque la personne est retenue.
La clé de leur succès? « Il y’a deux choses. Un c’est le suivi et deux, avoir des bons enseignants avec lesquels il faut travailler » explique Barry Mamoudou Facely directeur des études. D’ailleurs il est tellement fier de ses enseignants qu’il ne cesse de louer leur mérite. Pour contribuer à l’éducation avec ses maigres moyens, le fondateur prend toujours en charge le quatrième enfant d’une famille qui a dans son école trois enfants en scolarisation et ce; jusqu’en terminales. « J’ai adopté dans mon école plus de 200 élèves » poursuit Barry Mohamed Lamine, en référence à certains enfants dont les parents n’avaient pas de moyens financiers pour leur éducation. Pour exemple, le cas du premier de la république de 2007 dont les parents ne se sont pas présenté à partir de la sixième jusqu’en terminales.
L’école COSES, c’est aussi l’excellence et la rigueur dans la formation. Le premier de la république en 2007 options Sciences Mathématiques a été formé à COSES. Près d’une quinzaine d’autres élèves y ayant étudié ont obtenu des bourses pour des études à l’extérieur, la dernière datant de 2017 est Rabiatou, options sciences sociales.
Décryptage, Elisabeth Guilavogui