Prime d’incitation :  « … Ce traitement qu’on nous inflige en nous payant comme des manœuvres n’est pas descent », dixit un enseignant

Prime d’incitation :  « … Ce traitement qu’on nous inflige en nous payant comme des manœuvres n’est pas descent », dixit un enseignant

Suite au protocole d’accord ou le procès-verbal selon les partisans du SLECG signé entre le gouvernement et les centrales syndicales de l’éducation, les primes d’incitation ont commencé  à être payées aux enseignants.

Dans la préfecture de Fria, c’est le mercredi 19 février 2020, qu’une mission mixte constituée  des délégués du ministère de l’éducation nationale, de la fonction publique et du syndicat de l’éducation, a déposé  ses valises à la Direction préfectorale de l’éducation.

C’est les différentes écoles qui ont servies de cadre de payement à la mission qui a désintéressées tous les enseignants en situation de classe.

Au collège Hadja M’Mah, c’est dans la salle des professeurs que  s’est déroulée l’opération. Le tout c’est passé sous la supervision de la direction préfectorale de l’éducation. Chaque professeur a reçu 750 000 gnf des mains du chargé des affaires administratives de la DPE.

Après être entré en possession de sa prime, un professeur de mathématiques que nous avons rencontré ce jeudi matin, n’a pas caché sa satisfaction.

« J’ai reçu 750.000fg. Mais mon souhait est que cela soit sur mon salaire. Ce traitement qu’on nous inflige en nous payant comme des manœuvres n’est pas descent », a déclaré Fodé Moussa Camara.

Hier jeudi, deuxième journée de l’opération la stupéfaction a été du côté du lycée Cabral où sur près d’une trentaine de chargés de cours seule une dizaine de professeurs a été payée.

« C’est une foutaise ! Comment ils peuvent nous raconter des bêtises juste parce qu’ils ont la main sur cette situation. Mais demain si on nous paye pas il n’y aura pas de travail dans ce lycée », promet un enseignant remonté contre la DPE.

Ce vendredi matin malgré la grogne qui se tramait au niveau des enseignants la veille, l’encadrement du lycée en l’occurrence le proviseur Amadou Diallo a su amener les enseignants à garder raisons. La délégation quant elle a entamé la dernière étape de son programme qui concerne les sous-préfectures, les villages et districts.

À rappeler que cette prime s’élève à 450 000 gnf pour Conakry, 600 000 gnf pour les régions, 750 000 gnf pour les préfectures, 1 000 000 gnf pour les sous-préfectures et les districts et villages à 1.300.000 gnf, pour encourager les enseignants à œuvrer dans la qualification du système éducatif.

Aliou bah/Fria

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