Télé-enseignement : Une idée mal perçue par les candidats aux différents examens nationaux

Le ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) a, dans une sortie annoncé des cours à distance pour les candidats aux différents examens nationaux. Ces cours débutés lundi 27 avril se font à la télévision notionale à partir de 16h00 pour une durée de 45 min et plus tard, sur une plateforme en ligne.
Pourtant, cette idée est très mal appréciée par les candidats vu les conditions sociales et économiques du pays. Certains parmi eux déclarent n’avoir même pas un petit téléphone, à plus forte raison un smartphone.
Le manque d’électricité surtout dans la journée et au moment où se déroulent ces programmes et le non fiabilité de la connexion sont d’autres facteurs qu’ils mettent en avant.
Baldé Oumou Bobo, élève de la 10ème Année au Groupe scolaire Amadou Diouldé Diallo (ADD) de Simbaya Gare dans la Commune de Matoto nous explique comment elle apprécie cette initiative. « Moi je n’apprécie pas l’idée là parce que à l’intérieur du pays, il y a des localités qui n’ont pas d’électricité, pas de télévision, pas de téléphone androïd. Donc ceux ci ne pourront pas suivre ces cours à distance. Même moi personnellement je n’arrive pas à comprendre ces soi-disants cours », a laissé entendre cette élève.
Mamadou Aliou Sow, élève en terminale Sciences Mathématiques au Groupe scolaire kolet dans la Commune de Matoto abonde dans le même sens. « Il y a une grande différence entre les cours dispensés en classe et ceux en ligne ou radio-télévisés, surtout pour nous qui faisons les Mathématiques. Même en classe c’est pas facile de comprendre avec les professeurs à plus forte raison à distance », a expliqué le jeune homme.
« C’est une véritable illusion que le patron du MENA a vendu aux guinéens. S’il ne revient pas à sa stratégie là, il y aura beaucoup d’échecs à la fin de ces examens », déclare Baldé Oumou Bobo avant de demander au gouvernement guinéen de réouvrir les classes pour eux.
A noter que le patron du MENA a mis en place cette initiative pour dit-il éviter une année blanche dans le pays. Mais qu’en est-il pour les élèves évoluant dans les classes intermédiaires ?
Affaire à suivre…
Mamadou Baïllo Bah