L’année jumelle 2020, une année d’interrogation philosophico-scientifique.

Si je pouvais y revenir en arrière pour changer le cours de l’histoire je l’aurais fait pour que renaissent amour et gloire afin que se revalorise l’esprit humain. Pour maintenir la virilité de la conscience humaine et congédier la paix dans le royaume des hommes raisonnables.
Ne suis-je pas assez loin de mon imagination personnelle pour mieux décrire le 21ème siècle dans ses périples ?
Dès l’instant que je me suis posé cette question, il réapparaît judicieusement que je me retrouve en face d’un monde effleuré de la grandeur d’une folie inimaginable.
Devenir assez puissant, maintenir son équilibre avec la force des ténèbres, se promouvoir dans la supériorité, exiger et dicter ses volontés, avoir l’unique but de consolider ses intérêts égoïstes…
Voici le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Il suffit d’être assez juste pour comprendre ce qu’il en a fait de nous. Et c’est avoir simplement les yeux fermés pour ne rien comprendre ce qu’il œuvre comme danger imminent.
Il y avait de cela, depuis près de mille générations lorsque notre monde s’est vu évanouir par la folie de la grandeur des hommes.
Ils furent ceux qui ont voulu ou sont curieux de maîtriser la nature avec tous ses mécanismes, ils ont eues la volonté d’accroître leur connaissance gnoséologique qui a fini par reconnaître leur génie intime. D’où l’on pouvait parler de philosophie, de religion, et de la science. Et cette dernière demeure en ses termes la plus cupide, la plus inhumaine, la plus dangereuse que l’on ne pourrait illustrer malgré qu’elle n’en fut point la seule connaissance qui met en péril le progrès de l’humanité.
Celle-ci finit enfin par se démarquer dans tous les domaines de la vie de l’homme, à sa genèse l’on croyait avoir mis à distance la mythologie qui nous endoctrinait l’esprit.
L’homme sauta de joie, demeura domptable, devînt possessif, se montra progressif ou qualificatif de maître, il pensa et rêva surpasser son créateur. Et c’est là il voulut se démarquer pour connaître les mécanismes de son existence et de son étonnement sur et dans cette nature. Le monde connut dès lors la naissance des esprits les plus brillants que l’histoire n’en ait connue, ils finissent par attirer l’attention et l’on pensa qu’il faut leur donner une place irréprochable qu’on avait appelé scientifiques.
Je crois, si Dieu fut et demeure le maître incontesté et incontestable dans les cieux et sur la terre d’ores et déjà, sachons que l’homme souhaite s’en faire une place pour s’inscrire dans l’histoire de l’humanité.
L’homme, épris de liberté de la connaissance, se soucie alors de créer, d’inventer et d’imaginer le monde dans un autre contexte plus grand qu’on ne puisse imaginer. Il créa donc les canaux de rapprochement (voitures, avions, trains à grande vitesse, bateaux, téléphones mobiles, portables…)
Il continue, à en faire autant d’exploits jusqu’à ce qu’il pensa maîtriser les lois de la vie en passant par la médecine rudimentaire qui évolua très rapidement pour laisser la place à celle moderne ou sophistiquée, qui s’en chargea de soigner les maladies de toutes sortes mêmes les plus cachées dans le corps humain. L’on pourrait admettre que l’homme a su montrer son génie, mais c’est là où il commença à basculer vers sa chute ou sa propre destruction.
De certaines époques antérieures à nos jours, l’homme a accouru et continue à courir vers sa fin. Aujourd’hui l’humanité vit dans une civilisation scientifique et technique dont les conséquences font plus de dégâts que toutes les attentes qu’on s’y attendait.
Voici qu’apparaît une année jumelle 2020 dont on croyait à l’abri de toute chute, malheureusement avec l’avancée considérable de la science et de la technique, nous nous retrouvons en face d’un monde aussi cruel qui vient nous trouver avec une maladie à VIRUS.
Et donc, renaît une autre forme de destruction massive. Elle n’éteint pas la vie plutôt elle la supprime et l’oriente vers l’ingéniosité inhumaine, elle doit s’appliquer à tous sans exception.
Bienvenue Coronavirus (Covid-19). Une maladie à virus qui rime avec la mort et se prostitue avec la science.
Elle a réussi à décimer l’humanité en une fraction d’année. Là où les bombes atomiques, les armes automatiques, et les hommes munis de haine céphalique ont échoué pendant des années, des décennies et des millénaires elle en a fait preuve de suprématie inimaginable. Oui, quant à elle, elle a pu remuer ciel et terre, exténuer la vie humaine ; déconsolider les liens humains ; martyriser les braves hommes ; briser les chaines de la société ; ralentir les activités sociales ; dépraver les civilisations, les mœurs et us authentiques ; Affaiblir les revenus économiques ; Détériorer les jalons politiques et anéantir le développement. Elle en a permis à l’humanité d’écrire une autre page de l’histoire, pas celle dont nous allons compter avec la joie sur nos visages, la quiétude dans nos cœurs et la paix dans nos locaux plutôt celle qui nous pousse à s’interroger sur la vie humaine avec ses mystères. Elle a fini donc par laisser une histoire sombre et obscure qui restera presque dans le cœur de l’humanité.
Si seulement si, l’humanité pouvait révéler le nombre exact de personnes emportées par cette maladie (coronavirus Covid-19), on pourrait demeurer évasif et soucieux, voir même morbidif. Mais hélas ! Hélas, elle a réussi à parcourir le monde !
De l’Asie en passant par l’Europe jusqu’en Afrique elle a pu faire ce que personne ne pouvait imaginer.
Combien de morts ? Combien de temps perdus dans les recherches inépuisables pour son vaccin ? Combien de personnes victimes d’isolement pour empêcher sa propagation ? Combien de pères et mères qui ne reverront plus jamais leurs filles ou fils ?
Est-ce l’œuvre divine ? Dieu pourrait-il être aussi cruel jusqu’à ce point ? N’a-t-il pas de l’amour profond dans son cœur jusque-là pour nous maintenir en vie ? Ou d’ailleurs, ce n’est pas simplement la curiosité humaine qui lui pousse lui-même vers son déclin ? Ne voudrait-il pas être celui qui se serait comparé à son créateur ? Ou enfin, l’homme ne pense-t-il pas instinctivement à la place de sa raison ?
Nous répondrons sans équivoque, qu’il faut au préalable écarter toutes idées métaphysiques qui renverraient la culpabilité à Dieu. Il faut plutôt situer le vrai coupable d’avoir pris l’initiative de miser l’intérêt sur l’instinct que sur la raison, capable d’éliminer toutes les grossièretés humaines. C’est pourquoi je donne toujours raison à François Rabelais, lorsqu’il affirme l’inconscience de la science et de ses théoriciens :« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » et Jean Rostand rajoutait que :« La science a fait de nous des dieux avant que nous ne méritions d’êtres des hommes » Dès lors, le coupable n’est plus Dieu plutôt c’est l’homme !
La vie est un instant de survie qu’il faut préserver avec certaines équations du monde, mais hélas l’homme du 21ème est tout simplement autre. Il ne me rassure point d’espoir, il est celui qui prive la vie humaine en lui regardant en face sans avoir une goutte de remords, il n’est pas celui que l’on croyait être. Je préfère vivre avec les animaux qui obéissent à leur propre loi naturelle que de vivre avec les hommes doués de conscience mais qui ne respectent aucune loi qu’ils mettent en place.
Quand il m’arrive de décrire l’orbite de cette maladie coronavirus (Covid-19) je demeure stupéfait et mon cœur ne pouvait s’empêcher de renier le qualificatif de l’être humaine.
Au vue et au su, l’histoire du 21ème en est une autre et le monde ne pourrait en tout cas l’oublier de toutes les façons. À travers cette pandémie, l’homme a exposé ses faiblesses, de toutes manières nous ne pourrons dire qu’il a connu des progrès. Celle-ci a su démasquer le côté effroyable et sombre de l’esprit humain, elle a pu faire trembler l’humanité et ne serait-ce que l’ignorance pure pour écarter l’image qu’elle nous a plus prodiguée.
Les scientifiques travaillent d’arrache-pied pour d’autres progrès. Et on s’y interroge profondément s’il faut continuer à cautionner ces instances qui régulent cette barbarie collective ou revenir à la tradition pour maintenir l’équilibre de la vie humaine par le fruit intense de la conscience ?
Il y aura certains qui soutiendront sans doute qu’il faut s’investir étroitement dans la continuation des œuvres scientifiques et techniques pour réaliser des travaux inimaginables que le monde n’en ait connu, puisqu’il s’agit d’un monde voué aux progrès incessants.
Et il y en aura moins d’autres qui voudront par le poids de la conscience morale œuvrer de toutes façons à maintenir l’équilibre du monde en proposant des solutions adaptées à nos réalités quotidiennes. Mais ces derniers ne seront jamais pris au sérieux car ils pourraient être ceux qui bloqueraient les travaux accomplis durant des siècles. Voici que l’épistémologie avec ces humanistes qui œuvrent dans l’ombre de la conscience morale cependant, il faut être cynique que de croire en un seul jour que cette œuvre sera prise au sérieux.
Tous les secteurs d’activités ont été privés d’un certain moment ou d’une autre façon de procéder au meilleur. Le monde s’apprête à relever le défi intense pour reconnaître ses ultimes corrections sur la science et sur sa propre conscience. S’il s’oppose à différer l’instinct à la place de la raison, n’en plaisent qu’aux esprits enchaînés par l’immortalité humaine alors nous continuerons à vivre dans l’abîme et je ne suis pas sûr que le monde puisse connaître la paix tangible pour consolider et rétablir l’équilibre de la conscience morale.
Mais lorsqu’il faciliterait l’ouverture de la grandeur de la conscience morale en optant pour l’équilibre humain et redynamiser les valeurs fondatrices de l’homme mais aussi lui donnant une place importante dans la vie de tous les jours naîtrait une quiétude certaine dont l’humanité vivrait dans une paix durable.
Je sollicite que la dernière soit plus facile à acquérir dans nos cœurs et consciences que la première qui ne pouvait que nous priver de la vie humaine et nous laisser l’intrigue de la vie.
Soumah Philo
Enseignant Chercheur
Écrivain poète
Journaliste School224
soumahphilo9@gmail.com