Violences conjugales au Mali : Sidiki Diabaté poursuivi pour « Coup et blessures volontaires, séquestration et atteinte à l’intimité »

Violences conjugales au Mali : Sidiki Diabaté poursuivi pour « Coup et blessures volontaires, séquestration et atteinte à l’intimité »

« Notre relation était connu partout, il m’avait toujours promis de m’épouser, on a fait 7 ans ensemble…Au début je me disais que c’est par jalousie, je suis restée par amour, mais au fur et à mesure que ça continuait j’ai commencé à me demander s’il réalisait ce qu’il me fait… La plupart, il me frappait avec des rallonges ou des briotres.  J’ai été séquestré et enfermé dans une maison pendant près de deux mois, un jour je suis sortie avec le gars qui me surveillait pour me coiffer et je me suis échappée ». Telle est la triste histoire relaté par la guinéenne Mariame Sow dit « Mamasita » chez nos confrères des grandes gueules d’Espace le 17 septembre dernier.

Au Mali, l’avocate de la victime a déposée une plainte auprès du procureur de la commune 3 pour des faits de « Coup et blessures volontaires, séquestration et atteinte à l’intimité ». Son présumé agresseur, l’artiste malien Sidiki Diabaté a été auditionné hier lundi 21 septembre 2020 par la brigade d’investigation judiciaire et placé en garde à vue au Mali, où se seraient déroulés les faits.

A en croire Maître Nadia, avocate de la victime, personne ne sait pour le moment constituer partie civile, condition sinequanone pour faire encourir des primes pécuniaires et de prison à l’accusé. « Les tractations ont commencé depuis le weekend et hier ma cliente a été entendu et elle a pu faire ses dépositions au niveau de l’unité d’enquête désigné par le procureur..cour correctionnelle » précise telle.

Toutefois, en attendant le consentement de sa cliente, elle demande que justice soit faite. « En terme de réparation, de défense de ses intérêts, elle a été à mon sens, sur la base des preuves que nous avons, victimes de violences, et je demande que la loi qui prévoit et réprime ce type de violence, qui est notre code pénal, parce-que nous n’avons pas encore une loi spécifique sur les violences basées sur le genre au Mali et c’est tous le sens du plaidoyer que je fais depuis longtemps (auprès des autorités maliennes), et donc je demande que la loi pénale soit normalement appliquée par rapport aux infractions qui ont été constatées ». Elle a également annoncée une manifestation des organisations de la société civile locale pour dénoncer la recrudescence des violences faites aux femmes.

A noter que la présumée victime bénéficie d’une assistance judiciaire et médicale des organisations internationales représentées au Mali. Dimanche, à la veille de sa convocation, l’artiste incriminé a été retiré des nominés des Afrimma (African Music Magasine Award) 2020 avant d’être suspendu le lendemain soir par le Prix international des musiques urbaines et du coupé-décalé (PRIMUD) du chanteur ivoirien Molaré.

Hawa Bah

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