Pré-rentrée scolaire : Les plaies s’ouvrent à nouveau au lycée Bonfi, le SLECG parle d’un règlement de compte.

La rentrée scolaire se tiendra le 1er décembre prochain sur l’ensemble du territoire national.
Dans les concessions scolaires publiques, l’heure est à la formation des enseignants. Au lycée Bonfi, sept (7) enseignants viennent de se faire éjectés des programmes de formation. Selon le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), auquel ces enseignants sont affiliés, il s’agit d’un règlement de compte du proviseur, Alhassane Bérété, dudit lycée qui serait fort d’être « un militant zêlé du RPG (parti au pouvoir, ndlr) ».
Les victimes au nombre de sept (7) sont entre autres Mory Mansaré, professeur de Français ; Amadou Diogo Barry, professeur de chimie ; Saliou Soumah, professeur de géographie tous enseignants au lycée, et Facinet Bangoura, professeur de géographie au collège, Alpha Amirou Bah, professeur de chimie ; Mariama Bangoura, professeur de Français et Kadiatou Cissé, professeur de chimie tous au niveau du collège.
Interrogé sur la question par nos confrères d’Espace dans l’émission les grandes gueules du 13 novembre 2020, Aboubacar Soumah Sécrétaire général du SLECG entend tout de même saisir la direction communale de l’éducation de Matam. « Cela est dû uniquement à leur appartenance au SLECG, certains (d’entre eux) sont nos représentants à la base au niveau de la commune de Matam et au niveau de l’établissement du lycée Bonfi », affirme-t-il.
D’autant que « le proviseur est affecté au même titre que les enseignants dans un établissement donné, il revient au directeur communal ou préfectoral, par nécessité de service, de procéder soit à la mutation, soit à la suspension d’un enseignant » fait il remarquer.
Pour sa part, Ibrahima 2 barry, directeur communal de l’éducation de Matam a indiqué que seuls les employés sous employés peuvent être délocalisés, et ceux sous son autorisation. « Nous avons constaté pour l’année scolaire écoulée, qu’il y a des enseignants qui sont sous employés : qui n’ont pas les 18 heures de cours, les 16 heures de cours. Nous avons demandé aux chefs d’établissement d’élaborer des emplois du temps en tenant compte des charges horaires (…) J’attends que les principaux, les proviseurs me remontent la liste des enseignants qui n’ont pas pu être employés. Une fois que j’aurai cette liste-là, je vais voir au niveau des autres établissements de (la commune) de Matam, où il n’ y a manque de professeurs par exemple pour les envoyer là-bas. C’est au cas je ne trouverai pas d’emploi pour lui au niveau de la commune, que je vais lui rendre au niveau de l’IRE (inspection régionale de l’éducation) », explique-t-il.
Avant de mettre en garde. « Le responsable scolaire qui se hasarderait à utiliser un enseignant vacataire, il sera en porte-à-faux avec les règlements, j’attends donc à ce qu’on me remonte la liste des enseignants rendus, parce qu’ils n’ont pas eu la charge normale, pour comparer avec ceux qui ont été utilisé dans les établissements scolaires (concernés) », prévient-il. Toutefois il précise que les emplois du temps peuvent changer selon l’année scolaire.
A rappeler que cet incident intervient à deux semaines de la rentrée scolaire. En début d’année, ce proviseur était en justice avec 11 membres du SLECG, à la suite d’une présumée agression du même proviseur sur un des leurs.
Affaire à suivre !
Hawa Bah