CEJEFIBALIG : Une campagne de sensibilisation sur les violences faites aux femmes officiellement lancée

En guinée, plusieurs femmes et filles sont victimes de violence, physique, verbale notamment de viols sur les mineures de moins de 20 ans. C’est dans cette optique que le cercle des Jeunes filles battantes et libres de Guinée ( CEJEFIBALIG ), en partenariat avec l’ONG « ACT TO PROTECT » a lancé, jeudi 26 novembre, une campagne de sensibilisation sur les violences faites à cette couche. Les manifestantes ont mis l’occasion a profit pour demander justice pour ces nombreuses filles et femmes victimes des atrocités de la part de leurs violeurs.
Parties du rond point d’Enco5, en passant par les rails via le marché jusqu’au commissariat central, ces activistes des droits de la femme ont, partout, fait passer leurs messages à travers des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : Je cite, « Stop! Une victime de trop plus jamais ça, #Agir pour protéger ». Si tu violes on (…) », fin de citation.
Selon Makèmè Konaté, présidente fondatrice du CEFIBALIG, cette marche s’inscrit dans le cadre des 16 jours de l’activiste. Une période durant laquelle, les défenseurs des droits de la femme passeront en revue toutes les violences dont celles-ci sont victime afin d’y mettre un terme.
« Nous avons effectué cette marche à l’occasion des 16 jours de l’activiste. Nous sommes sortis comme vous le constatez sur les pancartes, pour dire non aux violences dont les femmes sont victimes.
Vous avez certainement entendu qu’il y a une femme qui est victime de viol par 5 policiers. Si ça s’avère vrai, nous ne pouvons pas continuer comme ça, il faut qu’on sorte dénoncer ces violences là », a-t-elle expliqué.
Après avoir effectué le tour de quelques lieux, les manifestants ont rallié le commissariat central d’Enco5 pour se faire entendre. Elles ont été interdit d’accès, puis repoussé par les agents postés à la devanture.
« Nous sommes sortis, malgré qu’on nous a violenté, mais on a dit non. Un déjà c’est trop, deux c’est trop, trois c’est trop. Donc il faut que ces violences faites aux femmes cessent et dès maintenant là », a fustigé la présidente.
Dans ce mois de novembre, le CEJEFIBALIG a reçu plus de trois (3) cas de viols dont deux (2) condamnations. Toutefois, la fondatrice du cercle regrette le manque de sérieux des autorités policières.
« Pendant ce mois de Novembre, nous avons reçus plus de 3 cas. Nous avons condamnés 2 violeurs. C’est vrai que les autorités ne font pas leurs travail, quand tu viens en tant que victime ou association, t’es obligée de payer.
Nous nous essayons de faire ce qu’on peut. Actuellement nous travaillons avec le commissariat central de la belle vue, avec eux on a eu à condamner des dizaines de violeurs », a-t-elle fait savoir.
Pour limiter la chaîne de propagation des violences basées sur la couche féminine, Mademoiselle Konaté demande aux autorités, « de prendre leurs responsabilités, de faire leurs travail, de penser aux filles et aux enfants d’un an, de deux ans, cinq ans, six ans, sauvagement violées tous les jours, toutes les heures. Qu’ils pensent que ces petites filles violées là, sont leurs propres filles, qu’ils fassent appliquer la justice », a-t-elle exhorté.
A rappeler, tout au long de leur parcours, les manifestantes ont encouragé la couche concernée à briser le silence. « Appelez le 116 ! Quand vous ou un proche est victime de violence ».
Bah Mamadou Baïllo