Clôture des 16 jours d’activisme : Après une campagne de distribution, l’ACPPT se fixe de nouvelles priorités

Lancés le 25 novembre dernier, les 16 jours d’activisme ont pris fin, jeudi 10 décembre 2020. Pendant cette période, plusieurs ONG et associations féminines sont montées au créneau pour dénoncer les différentes formes de violence à l’égard des femmes à travers le monde.
En Guinée, l’Association Chance et Protection Pour Toutes (ACPPT) a, organisé une campagne de distribution de protection hygiéniques aux femmes et jeunes filles. L’initiative venue de l’équipe en 2019 consiste à aider des personnes nécessiteuses.
Mettre en place une série d’actions concrètes à mener sur le terrain car jusque-là, l’association se limitait aux campagnes d’information et de sensibilisation digitales et physiques, voici ce qui a poussé l’ACPPT à faire ce don aux personnes vulnérables.
Pour Anita TRAORÉ, Présidente fondatrice de l’ACPPT, cela a été possible grâce à la mobilisation des équipes de France et de Guinée qui se sont investies plusieurs mois durant pour obtenir les ressources financières nécessaires.
《Nous nous sommes investis en mettant en ligne des cagnottes, en faisant des activités d’emballages cadeaux dans plusieurs magasins afin de permettre à un plus grand nombre de connaître notre association et par la même occasion, de faire des dons pour notre projet » Lutte contre la précarité menstruelle, protection hygiénique pour toutes ». Nos équipes en Guinée ont pris le relais pour identifier les établissements dans lesquels nous distribuerons les protections. Nous avons ensuite travaillé sur le côté fournisseurs, en identifiant et démarchant plusieurs pour finalement conclure avec un principal fournisseur》, explique Anita Traoré.

L’activiste précise que cela leur a été très bénéfique car le fournisseur choisi les a accompagné et appuyé jusqu’à la concrétisation du projet. Il faut toutefois noter que les projets de l’association ont toujours été menés sans l’aide de bailleurs, donc avec leurs propres fonds. La mobilisation de l’ACPPT, l’appui du principal fournisseur, Softcare et le don de pots de savon d’une personne de bonne volonté ont permis de fournir plus de 1400 paquets de protections hygiéniques, des centaines de savons et des paquets de lingettes, les deux derniers produits ayant été offerts par Softcare.
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La présidente de l’association annonce d’ailleurs l’élargissement de cette opération de dons dès l’année prochaine. 《Nous prendrons en compte la gestion des déchets et mettrons en place une coopérative pouvant localement fabriquer des protections menstruelles réutilisables. Ainsi, nous permettrons l’accès à l’emploi à un certain nombre de femmes et réduirons par la même occasion le néfaste problème environnemental lié au traitement des déchets en Guinée》, a déclaré la jeune dame.
A Conakry, de l’hôpital Bernard Kouchner, au centre Sogué, en passant par la cité de solidarité de Taouyah, le centre de la maternité de Ratoma jusqu’à l’association pour le bien être des albinos et le lycée et collège Kipé. Ainsi que dans la ville de Coyah via le centre de santé de manéah, l’hôpital préfectoral de manéah, la fondation Dimakanè et l’orphelinat Robert sarah. Partout, plusieurs femmes, jeunes filles et enfants ont bénéficié des gestes de cette association.
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Pour les mois de décembre 2020 et janvier 2021, l’Association Chance et Protection Pour Toutes prévoit une série de conférences dans des établissements scolaires et universitaires au sujet des mutilations sexuelles féminines, de la précarité menstruelle, et des violences à l’égard des femmes et des filles. Ceci dans l’objectif d’informer, de sensibiliser et de lutter contre ces phénomènes. 《Nous prévoyons également des collectes de vêtements et leur redistribution au profit des personnes atteintes d’albinisme et en situation de précarité. nous offrirons une séance de beauté et de bien être le premier jour de l’an à une dizaine de femmes en situation de précarité》, projette la fondatrice. Elle assure aussi que leur priorité reste la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles de manière générale.
Selon Anita Traoré, trop d’inégalités restent apparentes et trop peu de mesures concrètes pour lutter efficacement pour leur éradication en cette journée symbolique des droits humains.
《Il faut une réelle volonté, un travail de fond et des mesures concrètes pour qu’on puisse avoir une société juste, traitant chaque humain, chaque femme dignement. Nous pouvons chacun-es faire avancer les choses à notre niveau》, a-t-elle conclu.
Il faut noter, plus de 500 millions de femmes dans le monde sont touchées par la précarité menstruelle estime l’UNICEF.
La rédaction de School224