Gouverner autrement : « Nous aussi il faut que nous étudions autrement », dixit Kabinet Keita de l’A-SEG

Gouverner autrement : « Nous aussi il faut que nous étudions autrement », dixit Kabinet Keita de l’A-SEG

Plus de 24 heures après une série de manifestations d’étudiants dans des universités publiques du pays, réclamant la réduction des frais d’inscription et de réinscription à 50 000 GNF, le ton durcit. Alors que les autorités justifieraient ces montants de 250 000 GNF et 200 000 GNF respectivement par la confection des cartes estudiantines, l’assurance médicale, la biométrie et autres besoins connexes. Le collectif des étudiants meneur du mouvement de protestation contre la hausse de ces tarifs, trouve cette somme infondée.

Intervenant ce matin 18 décembre, dans l’émission les grandes gueules d’Espacefm, Kabinet Keita, président de l’association scolaire et estudiantine de Guinée (A-SEG) est revenu sur le compte rendu de l’audience entre leur structure et le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, tenu lundi dernier.

« nous avons voulu qu’il suspende le processus d’inscription et de réinscription dans les universités publiques, il a dit que cela n’est pas directement de son ressort, qu’il fallait entamer des procédures administratives : aller en conseil interministériel, aller en conseil des ministres, convaincre le président de la république, etc. », explique-t-il.

Toute chose qui a conduit au report des concertations poursuit l’activiste. « il faut dire que les étudiants à la base ne sont pas d’accord » rapporte-t-il.

Les frais de réinscription et d’inspiration sont respectivement de 250 000 et 200 000, un montant qui selon le collectif des étudiants, ne rentre pas dans l’amélioration de leurs conditions d’étude. 

« Nous ne comprenons pas que nous payons 250 000 – 200 000 GNF au titre des inscriptions et réinscriptions, et que nous soyons dans des conditions d’étude dérisoires : Pour d’autres actes administratifs il nous faut débourser de l’argent, pour le retrait des fiches de note de notre université par exemple, il nous faut débourser 10 000 GNF ; nos salles sont males aérées, les conditions de commodité ne sont pas là », ajoutant que les universités publiques sont méprisées par rapport à la sous-région, prenant cas sur l’université Cheick Anta Diop de Dakar au Sénégal qui réverse au moins 40 000 CEFA par bourse d’entretien, soit environ 800 000 GNF, 105 000 GNF au plus ; ce, sans compter le logement et la nourriture construit et subventionné par l’Etat sénégalais.

Et de clore. « le président a dit qu’il faut gouverner autrement, alors nous aussi il faut que nous étudions autrement. Alors l’appel à lancer à M. le premier président de la 4ème république, c’est de prendre en compte les aspirations légitimes et nobles des étudiants ». Faute de quoi il appelle à la continuité de la résistance pacifique et active sur le terrain. « il faut qu’on continue à dialoguer pour trouver une solution à cette crise. Si ça ne descend pas à 50 000 GNF nous allons continuer les protestations pacifiques », lance-t-il.

A rappeler que la manifestation s’est soldée par des violences ayant causées des blessés et des interpellations dans les rangs des étudiants. Pour leurs, leur nombre et leur destination sont méconnues.

Hawa

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School224

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