Violences basées sur le genre : Vers le premier forum de la jeune fille guinéenne 

Violences basées sur le genre : Vers le premier forum de la jeune fille guinéenne 

Le club des jeunes filles leaders de Guinée a tenu, vendredi 29 janvier, une conférence dans la maison commune des journalistes. Il était question pour ces activistes de mettre un accent sur la première édition du forum de la jeune fille guinéenne. Prévu à Conakry du 05 au 06 février 2021, plus de 150 personnes de la capitale et de l’intérieur du pays s’apprêtent à prendre part. Pour cette première édition, le thème retenu est : « jeunes filles, victimes et actrices du changement ». Objectif pour elles de réduire les violences faites aux femmes à travers le concours des différents acteurs concernés. 

Elle sera sanctionnée par la réalisation d’une étude sur la problématique des violences basées sur le genre (VBG) dans la région de grand Conakry, en vue de dresser des recommandations et faire des plaidoiries auprès des décideurs. Ces filles envisagent également de mettre en place un centre d’accueil en faveur des victimes de VBG.

A l’entame de son propos, Kadiatou Konaté, présidente par intérim du club des jeunes filles leaders de Guinée a expliqué que l’idée de ce forum découle du manque de conciliation des efforts consentis par les différents acteurs qui interviennent dans la chaîne de protection de la jeune fille. « Quand on prend les activités que chacun de nous mène de son côté, ça commence à changer, mais les efforts ne sont pas consentis à un seul niveau. Donc l’idéal pour nous à travers ce forum, c’est vraiment amener les gens à concilier les efforts ensemble afin de faciliter la protection des filles, à travers la chaîne de protection qu’on mettra en place. Cette chaîne de protection dont je suis entrain de parler va consister à responsabiliser tout un chacun de nous à travers nos rôles respectifs » faisant cas au rôle des organisations de défense des droits de l’homme en rapport notamment avec la médecine légale, les services de protection du genre et la justice.

Pour y parvenir, ces activistes demandent l’implication des femmes et filles victimes de violences. « Quand on prend une étude qui a été menée en 2015 par l’UNICEF, où on dit que 38% des hommes pensent qu’il faudrait arrêter avec l’excision, tandis que 21%  des guinéennes pensent qu’il faudrait qu’on arrête avec l’excision ; on voit combien de fois les femmes elles-mêmes qui sont victimes de ces violences pensent qu’il faudrait continuer avec ces violences, donc c’est compliqué et on a besoin du regard des jeunes filles sur ces questions », déplore la présidente. Car renchérit-t-elle, « Nous on lutte pour ça, mais il faudrait qu’elles aussi elle parviennent à nous rejoindre dans la lutte, qu’elle comprenne ce qu’on fait, qu’elles viennent avec nous dans la lutte, parce-que si elles ne sont pas là c’est comme si on faisait des choses pour ne rien avoir ».

A en croire la dernière étude de l’enquête démocratique pour la santé (EDS) rapportée par le CJFLG, le taux d’excision et de mariage précoce sont respectivement de 95% et 51%; tandis que 30% des filles sont concernées par les agressions sexuelles selon une étude menée par Pr Hassan Bah, médecin légiste.

Hawa Bah

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