Violences faites aux femmes : « Pour abandonner l’excision, … Il faut déjà faire la promotion des filles qui ne sont pas excisées, c’est très important », dixit Hélène Benjamin Diané

L’ONG protection filles femmes de Guinée a procedé samedi 22 mai, à une campagne de sensibilisation sur les violences basées sur le genre. A travers un panel, différents acteurs ont véhiculé des messages aux jeunes filles afin de savoir comment se protéger et prévenir les violences à leur endroit où les dénoncer.
Les panélistes composé du père Apollinaire Cécé Kolié, prêtre de la paroisse de Koloma, de Hadja Sandel, Sage femme au Centre de Santé de Gbessia Port 1 et de l’adjudant Chef Bernard Tenguiano, Commandant de la brigade spéciale de protection des personnes vulnérables ont dans leurs propos discutés de divers moyens pour minimiser les VBG.
Selon Hélène Benjamin Diané, Présidente Fondatrice du PFFG, la campagne initiée par Global Média Campain est surtout médiatique. Faite en partenariat avec Plan Guinée, elle est organisée d’après le triste rang que la Guinée occupe en matière de mutilations génitales féminines.
Deuxième pays pratiquant dans le monde d’après plusieurs rapports, la Guinée est donc une cible parfaite pour l’ONG PFFG qui a décidé de sensibiliser grâce à une subvention du Global Média Campain. « On est jamais intervenu directement dans les cas de mutilation génitale féminine mais la sensibilisation, ça on le fait. Pour abandonner l’excision, il faut mettre certaines mesures en place. Il faut déjà faire la promotion des filles qui ne sont pas excisées, c’est très important », a exhorté la présidente du PFFG.
L’adjudant Chef Bernard Tenguiano se dit de son côté ravi d’avoir participé et partagé son expérience. « La gendarmerie parle de la loi. Les mutilations génitales féminines sont prévues et réprimées par les dispositions de l’article 258 du code pénal. Cela veut dire que nous, nous n’avons pas d’autres position. Nous sommes pénalistes, c’est la répression. Cela veut dire que toute personne qui pratique l’excision, normalement doit être interpellée et déférée mais malheureusement, on reçoit moins de plaintes pour cette infraction », à expliqué l’adjudant.
Participante, Aïcha Lester Camara, élève en 6ème année au complexe Scolaire le Combattant assure avoir retenu que les filles de son âge doivent faire attention, surtout la nuit pour ne pas être victimes de violences. « On voudrait demander à tout le monde, le combat n’est pas seulement pour les ONG, les officiers de police judiciaire. Le combat c’est pour les hommes. Il faut intégrer les religieux, toutes les couches du pays pour pouvoir combattre le viol », a demandé Hélène Benjamin Diané.
Bah Mamadou Bailo