Déroulement des examens nationaux : Pr Bano tape des doigts sur la table

Déroulement des examens nationaux : Pr Bano tape des doigts sur la table

Lors de son passage dans l’émission « Mirador » de nos confrères de FIM FM ce 11 août 2021, Professeur (Pr) Alpha Amadou Bano Barry, Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MEN-A) est revenu sur un certain nombre de facteurs, qui selon lui, enfreignent l’amélioration du système éducatif guinéen. Entre autres réalités, la présence de cadre véreux au niveau des services décentralisés du département.

A l’entame de ses propos, Pr Bano a plutôt salué l’implication de la plupart de ces collaborateurs, du service des examens à ses conseillers, en passant par l’inspection générale, ainsi que le jury de surveillance et de correction cite-t-il.

Toutefois, il admet la survenue des discordances entre lui et certains cadres. « Le service examen est un instrument à ma disposition, et monsieur le directeur a joué le jeu et il a géré correctement les examens; maintenant vous avez des groupes à l’intérieur du service examen qui pensent qu’ils sont là pour pouvoir dicter au ministre ce qu’il doit faire. Ecoutez, encore une fois, tout ces services relèvent de ma propre personne, comme ministre de l’éducation nationale. S’il y a quelqu’un à l’intérieur d’un service qui n’est pas content, il peut demander d’aller ailleurs », déclare-t-il, ajoutant que le service examen fera dorénavant le choix des centres d’examen, qui seront validés par une commission, en lieu et place de laisser le choix aux Directeurs Préfectoraux de l’Education (DPE). Ce, pour exclure les centres favorables à la fraude, de par leur accessibilité notamment.

Autre facteur de mécontentement du chef de département de l’Education, des informations selon lesquelles des surveillants, notamment ceux à du certificat d’études élémentaires (CEE) qui ont essentiellement surveillé le baccalauréat, ont surdoué 10 000 GNF à chacun des 30 candidats de leurs salles distinctes; ce, pour des motifs qu’il balaie de revers la main. « Il n’y a pas un lien direct entre le fait d’avoir une prime de 450 000 GNF, et le fait d’être honnête ou malhonnête. Et les 450 000 (prime de surveillance de chaque examen), soit 150 000 jour, vous n’aurez pas 150 00 jours si vous divisez le salaire des enseignants les plus bien payé. En fait ceux qui ont joué à ce jeu ont montré simplement qu’ils n’ont pas de soucis ni d’études, ni de qualité du système », estime-t-il, ajoutant que les surveillants sont les maillons faibles de la surveillance des examens.  » Je peux solliciter du président une amélioration de votre prime, mais si j’arrive à la conclusion l’année prochaine, que vous n’êtes pas sérieux, je n’ai aucune obligation de vous utiliser pour surveiller, j’éliminerai tout enseignant du privé dans la surveillance du baccalauréat », a-t-il menacé.
Également, « pour être surveillant il faut être enseignant, pour être correcteur il faut être dans une classe d’examen ». Une réforme qui a opposé le ministre aux syndicalistes notamment. A cet effet, il rappelle qu’aucune règlementation ne l’oblige d’assurer une cogestion avec ces derniers et qu’ils ne seront associés aux examens, que conformément à leurs activités académiques ; ce, au même titre que les enseignants.

HB

Commentaires

School224

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *