Kamsar – Composition du 1er semestre : Une nouvelle stratégie adoptée par les écoles

Dans un courier adressé aux chefs d’établissements, deux semaines ( du lundi 17 janvier au 29 janvier 2022 ) ont été retenues pour les compositions du premier semestre par le ministre de l’éducation pré-universitaire et de l’alphabétisation. A kamsar, alors que ces examens se poursuivent, notre rédaction a constaté que les écoles publiques et privées ont adopté le même système d’évaluation, celui d’évaluer par groupe pour plus de transparence .
Au collège Kassongony qui est le plus grand collège de la ville, 1768 élèves dont 700 filles sont entrain de composer dans 15 salles de classe. Interrogé sur le déroulement des épreuves, le directeur des études, Adam Édouard Bangoura affirme qu’elles se déroulent comme prévu. « Les compositions se passent dans les meilleures conditions. Le calendrier national a prévu qu’elles se fassent du 17 au 29 janvier 2022. Cela va nous permettre de faire cette évaluation formative de façon judicieuse et rationnelle. Nous avons de grands effectifs pour les 7ème et les 10ème. Et de faibles effectifs pour les 8ème et 9ème. C’est pourquoi nous avons eu deux groupes : la fusion de la 7ème et 9ème année constitue le 1er groupe et la fusion de la 10ème et 8ème le second groupe », a-t-il déclaré.
Avec un effectif pléthorique, ce sont aujourd’hui les 7ème et 9ème qui sont présent pour composer, en attendant le tour des 10ème et 8ème pour le lendemain. « Aucun tricheur ne sera pardonné. Nous savons pourquoi nous les installons de façon opposée, c’est à dire un élève de 7ème partage le même banc avec un élève de 9ème. Avec ça, je pense qu’on est moins exposé », assure t-il. Malgré la faiblesse du personnel enseignant pour la surveillance, l’établissement se débrouille avec ses contractuels. « L’État doit nous envoyer des enseignants. Il faut qu’il y ait un nombre suffisant de surveillants et de groupes pédagogiques » a plaidé Adam Édouard Bangoura.
Au lycée filima, c’est le même constat. Tous les 2250 élèves ne peuvent pas composer à la fois, d’où d’ailleurs ce calendrier de deux semaines. « Ici, nous avons fait de telle sorte qu’un groupe vienne le matin, un autre le soir et un troisième la semaine prochaine. Cela pour non seulement bien contrôler l’évaluation mais aussi respecter le calendrier donné par le ministère », nous a confié Mamoudou Soumah, proviseur du lycée.
Cette stratégie adoptée par les établissements est plutôt bien apprécié par les élèves. Ibrahima Sory Traoré, élève en terminale SM au groupe scolaire MOTAD dit être favorable non seulement au calendrier mais aussi à la stratégie. « On veut être bien évalué parce-que c’est le début. Chacun doit connaître de quoi il est capable. Ensuite, si on nous met ensemble, on va forcément s’entraider mais avec cette stratégie, un élève de 8ème ne peut pas aider un élève de terminale. D’ailleurs, on ne se connait pas. Le calendrier aussi est bon car il y’a des jours de repos et on révise bien », a-t-il fait savoir.
Dans les quartiers et sur les réseaux sociaux, ces évaluations ont eu une influence positive sur le quotidien des apprenants. Beaucoup d’élèves se font non seulement rares en ligne mais aussi dans les lieux de loisirs, la concentration étant maximale au niveau des élèves. Si les années précédentes ont été caractérisé par un « laisser-aller », les nouvelles mesures de l’actuel ministre semblent tomber dans de bonnes oreilles dans la ville industrielle.
De Kamsar, Alseny Keita pour School224