J.I des droits de la femme : Une coalition de femmes réclame justice au Palais du Peuple

J.I des droits de la femme : Une coalition de femmes réclame justice au Palais du Peuple

Munies de pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire entre autres «stop aux violences sexistes et sexuelles», «#Justice pour Mariama Bobo Baldé», ou encore «pour toutes, stop aux violences faites aux femmes. Quand l’injustice devient loi, la résistance est un devoir» des jeunes filles ont tenu un sit-in ce 08 Mars 2022. C’était sous la passerelle du Palais du Peuple, avant de s’introduire sur l’esplanade du Palais, une manière pour elles de marquer leur indignation face aux violations des droits des femmes, marquées par une recrudescence des violences sexuelles.

 

A en croire Fatoumata Diaraye Bah de l’ONG Women Hope Guinée, l’heure n’est pas à la rejouissance. « Je suis écœurée en voyant des femmes qui portent des uniformes pour se rendre belle et aller à une fête pour chanter et danser dans une salle. Moi je pense plutôt à toutes ces femmes qui sont en zone rurale loin de la capitale, qui ne savent même pas quelles ont des droits, à plus forte raison les réclamer », souligne t-elle. Et de suggérer que « si le gouvernement devait par exemple faire une rencontre quelconque, c’est de se retrouver dans les ministères, ou mettre ensemble tous les membres du gouvernement pour faire le diagnostic de nos lois, évaluer ce qu’on a sur le plan social, identifier les barrières auxquelles les femmes sont confrontées ».

Sur la même lancée, Fanta Hélène Tounkara, présidente fondatrice de l’ONG femmes et filles pour le Développement durable a exprimé son amertume face à l’absence de justice, malgré que la République de Guinée aie signé toutes les conventions nationales et internationales relatives aux respects des droits des femmes et des filles. « M’Mah Sylla est décédée par suite de viol des medécins, il y a de cela plus de six à sept mois. Les coupables sont connus et le dossier est dans les tiroirs de la justice, enfermé. Les dossiers peinent à s’ouvrir. Récemment, il y a Mariama Bobo Baldé qui a été percuté par un libanais juste parce qu’elle a refusé de lui donner son contact. Elle a porté plainte à l’OPROGEM (Office de Protection du genre et des moeurs), on lui a dit que c’est juste un accident parce que tout simplement de beaucoup de sources, nous avons appris que ce soit disant libanais à des relations à la présidence », rappelle-t-elle.

Tout de même, ces activistes ne comptent pas abandonner. C’est le cas de Odia Kanté, membre du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée. « Nous devons nous battre toujours et rendre justice aux victimes. Nous voulons réellement que justice soit faite envers ces victimes et que nous banissions totalement les violences basées sur le genre », a-t-elle indiqué.

 

A noter que ces femmes qui espéraient ammener les autorités à prendre part à leur manifestation de colère ont fini par être dispersées. Selon des informations, elles ont été brutalisées, et un de leurs sympathisants nommé Morigbè Bérété, s’est fait arrêté avant d’être relâché dans l’après midi.

Hawa Bah

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