Échec scolaire : « Ne remettez pas en cause le niveau des élèves, c’est tout le système…», dixit Ismaël Koumbassa
Les résultats des examens nationaux reflètent-ils le niveau de l’école guinéenne ?
Affirmatif, les résultats reflètent sincèrement le niveau de l’école guinéennes, cela démontre avec suffisance que notre système éducatif est malade à tous les niveaux.
Cependant, « Ne remettez pas en cause le niveau des élèves, c’est tout le système qu’il faut remettre en cause » : les élèves, les enseignants, les encadreurs scolaires et les parents d’élèves, car s’il faut soigner les maux de notre système éducatif, il faut commencer d’abord à préparer l’élève à partir des classes intermédiaires. A l’imposer la culture de l’excellence, le pousser à ne pas copier, à avoir un niveau requis, qu’il sache que copier, c’est son malaise, apprendre bien ses leçons, c’est son mieux-être et ne jamais lui faire passer en classe supérieure s’il ne le mérite pas réellement, car la pratique de passage automatique dans nos écoles, met dans l’eau tout le système. Il faut bannir tout ce qui peut occasionner la médiocrité au sein de de notre système éducatif puisque c’est la vie d’une nation, car aucun peuple ne peut se développer sans un système éducatif performant, les peuples qui innovent, les siens se portent bien.
En réalité, je crains pour notre pays les années qui viennent si les solutions qui s’imposent ne sont pas prises parce qu’elle se dégrade d’année en année à cause du manque de sérieux et de rigueur, cela engendre un obstacle au-delà de notre pays où nos diplômes sont réduits comme des simples papiers n’ayant pas d’importance, chose équivalente à la honte nationale pour notre Guinée.
Ensuite, la lecture étant la nourriture de l’esprit, je souhaiterai que dès la prochaine rentrée scolaire scolaire, les enseignants du primaire fassent d’autant plus d’effort en lecture et à partir de la deuxième année la lecture syllabique pour rehausser leurs niveaux, parce que des élèves se trouvent au collège qui ne peuvent pas lire et c’est très grave pour notre système éducatif, puis instaurer les cours de grammaire au lycée, penser aussi aux enseignants au point de vue rémunération et formation, résoudre en même temps la question de la caducité des programmes d’enseignement.
En effet, j’ose espérer que le bien fondé de mon analyse retiendra l’attention de tout le monde et que mon avis soit pris en compte pour le bien-être de notre cher pays la Guinée les jours qui viennent.
Que Dieu bénisse la Guinée et les guinéens, Amen !
ISMAËL KOUMBASSA, Gestionnaire en ressources humaines
