Plafonnement des inscriptions et réinscriptions : L’AFEPGUI s’indigne
L’association des fondateurs des écoles privées de Guinée (AFEPGUI) a animé vendredi 2 septembre à Conakry une conférence de presse. Il était question pour elle d’apporter des précisions sur la note circulaire du ministère de l’enseignement pré-universitaire en date du 30 août dernier concernant l’harmonisation des frais d’inscriptions et réinscriptions.
Dans son intervention, Diallo Abdoulaye Hady, membre du bureau exécutif de l’AFEPGUI se dit surpris d’une telle note de la part dudit département. « Les écoles privées que nous sommes ont été saisi par le ministère de l’éducation, nous demandant d’harmoniser les frais d’inscriptions et de réinscriptions pour l’année suivante, c’est-à-dire 2022-2023. Après avoir reçu ce courrier, l’AFEPGUI s’est retrouvé avec ses membres pour adresser une contre proposition au département le 19 novembre 2021. Mais, nous n’avons eu aucune communication dans ce sens avec le département. Le 8 août 2022, nous avons adressé un autre courrier qu’on a appelé la lettre ouverte du ministère de l’éducation qui a été reçu le 10 août par le département. Dans ce courrier, il est indiqué clairement, notre opposition catégorique à l’harmonisation des frais d’inscriptions et de réinscriptions. Le 30 août, nous avons vu une note circulaire balayant du revers de médailles, désormais, les frais d’inscriptions et de réinscriptions à tel. Ce qui nous a surpris, c’est du fait que dans cette note circulaire, il a été dit : « qu’en concertation avec l’AFEPGUI que nous sommes ». Nous apportons un démenti catégorique là-dessus », explique-t-il.
Poursuivant, il estime que cette note commence déjà à créer un disfonctionnement au sein des écoles. « Les écoles privées que nous sommes, l’année scolaire ne se planifie pas à un mois de l’ouverture de l’école. Il y a des écoles qui ont déjà à la fermeture des classes, établi des fiches de renseignements. Les résultats scolaires des enfants accompagnent ces fiches pour que les parents se planifient pour l’année scolaire suivante. Donc nous aurions souhaité quand même que cette note circulaire vienne très tôt, au moment opportun. Actuellement si vous partez dans nos écoles, nous avons d’un côté des parents qui ont fini de faire l’inscription et la réinscription de leurs enfants », a-t-il éclairci.
De son côté, Elhadj Mohamed Lamine Fofana, président de l’AFEPGUI interpelle les autorités au plus haut niveau sur certaines pratiques dans le sous secteur de l’enseignement privé. « Nous avons été saisi par le département pour une révision des textes à Coyah. Mais ça aussi, ça été une manipulation, simple formalité pour dire que nous avons été associé pour la révision de ce texte. Et ils sont actuellement entrain de rédiger les conclusions de cet atelier là par autre chose au département pour soumettre ça au Président de la République pour prendre une ordonnance, soit un décret. Et connaissant que nous sommes dans un régime exceptionnel, si cela arrive ça sera difficile que nous nous opposons à la chose. Les textes sur lesquels, ils sont entrain de travailler maintenant, ça n’a rien de démocratique ou d’intérêt des élèves ou des parents à plus forte raison des fondateurs. Donc nous interpellons les autorités, particulièrement le président Mamadi Doumbouya pour qu’il vienne au secours des écoles privées », lance-t-il.
Sur la note circulaire du ministre Hawing, les frais d’inscription dans les écoles privées s’élèvent de 0 GNF à 100.000 GNF et la réinscription de 00 GNF à 150.000 GNF au compte l’année scolaire 2022-2023.
Sow Fatoumata Alarba, Compo Fatoumata et Bruno Tonamou
