Littérature : le guinéen Mohamed SOUMAH rafle un prix sous-régional

Mohamed Soumah, enseignant, vient d’obtenir un prix sous-régional dans la catégorie « poésie ». Pour ce consultant formateur, ce prix sous -régional, décerné par la maison Innov Édition, est le fruit de plusieurs années de travail matérialisées par la parution de quatre ouvrages. Ce sont « Notre espoir et d’espoir », Science fiction parue aux Éditions Muse en 2019 ; l’anthologie de nouvelles « Une Afrique à l’aube de la Covid-19 » publiée aux Éditions Plumes Inspirées en 2020 ; les recueils de poèmes « Fleurs dans le désert » publiés aux Éditions Yigui en 2022 et « Thérapie », paru chez Prostyle en 2022.
Pour l’enseignant, sa passion et son dévouement pour l’écriture l’ont poussé à prévaloir ses qualités à cette compétition. « Je n’ai pas tout de suite pensé à la victoire mais ce qui restait clair pour moi, c’est que je pouvais être parmi les lauréats. Déjà, j’avais dans ma bibliothèque personnelle, quelques écrits qui foisonnaient dans l’oubli », fait-il savoir.
De présélection en sélection, Mohamed SOUMAH a obtenu la première place dans la sous-région après avoir franchi le top 10. Mais pour lui, le chemin est encore long. « Il faut encore gagner d’autres prix internationaux bien plus que ça. Ce sera la seule manière de mesurer ma plume à d’autres hommes de plume. Mais aussi, ce sentiment pourra m’offrir l’opportunité d’évaluer la qualité de ma plume, en me faisant une critique objective et constructive pour un lendemain meilleur », assure-t-il.
Selon lui, cette distinction est la preuve de la renaissance de la littérature guinéenne, avec une nouvelle génération d’écrivains. « Il suffit que toutes les parties prenantes portent une importance capitale à notre littérature, car elle se meut dans la vraie réquisition de notre histoire », lance-t-il.
Poursuivant, il souligne que leur apport n’est pas souvent pris en considération. « Cela fait assez mal, mais je crois qu’il faut espérer, car ces trois dernières années ont été fructueuses en matière de rééducation littéraire en Guinée », indique-t-il, citant au passage l’élan que prennent les rencontres littéraires et la construction des points de lectures.
D’après l’écrivain primé, l’écriture constitue un devoir de mémoire pour informer, éduquer, instruire ou juger face à un certain nombre de circonstances : « lorsque nous nous retrouvons face à un crime, une injustice ou une quelconque action sociale que nous jugeons indigne de notre société ».
Mohamed SOUMAH a invité les jeunes à s’adonner à la lecture. « Lire, c’est se découvrir. Lire, c’est se connaître et comprendre le monde. Lire, c’est se connecter avec le monde. Lire, c’est pouvoir s’humaniser et s’identifier. Donc un esprit qui ne lit pas s’étiole et meurt. Et un esprit qui s’étiole par faute de la lecture est un grand danger pour la société, voire même pour l’humanité », a-t-il conclu.
Hawa Bah