Guinée-METFPE : Quand la paie des bourses d’entretien fait jubiler les apprenants

Le ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi (METFPE) a précédé samedi 1er avril 2023 au lancement des opérations de paiement des bourses d’entretien à l’Ecole Nationale des Postes et Télécommunications (ENPT) de Kipé, et au centre de formation professionnelle (CFP) de Ratoma. Ce processus instauré par le gouvernement de transition vise à valoriser l’enseignement technique tout en améliorant les conditions d’études des apprenants.
Tôt samedi matin, le ministre a été reçu par des centaines d’étudiants en provenance de l’ENPT, du CTA de Matoto et du CAFPPS entre autres. Alpha Bacar Barry a saisi l’occasion pour expliquer l’objectif de l’octroi de ces bourses. « Ces bourses permettront de supporter les apprenants dans leurs efforts financiers, mais également de participer de façon sereine aux cours, donc à apprendre dans des conditions optimales », a-t-il indiqué.
Il a également annoncé le démarrage du paiement des bourses d’entretien dès la semaine prochaine à l’intérieur du pays. << Je précise que cette première opération est d’abord une étape d’identification physique. Donc, on va payer les apprenants en les identifiant physiquement, en confrontant ces informations avec les informations qui sont dans le système biométrique. Et quand nous allons finir cette première étape, les prochaines étapes vont consister à faire une dématérialisation de la paie >>, a-t-il ajouté. Partout où il est passé, le ministre Alpha Bacar Barry a donné des instructions fermes aux encadreurs pour le bon déroulement du processus de paiement.
Alors que l’opération se déroule sur la base du fichier biométrique des apprenants, Hamidou Diallo, directeur national du numérique dans l’enseignement technique est revenu sur le processus de paiement. « Une fois le contrôle effectué via les prises d’emprunts, on les redirige vers les centres pour procéder à leur paiement. Donc, notre rôle est limité simplement au contrôle des apprenants qui sont ajouté à la base des données », précise t-il.
Il a également mis en garde contre d’éventuels manipulations. « Les fictifs ne pourront pas passer au système pour pouvoir se faire payer, parce qu’il y a un contrôle rigoureux qui est fait. On a le module bourse qui est intégré dans le parcours pro. Avec ce module, il y a un premier contrôle qui est fait via la plateforme, et un deuxième contrôle via l’empreinte », a expliqué le directeur.
Le montant de la bourse varie entre 150.000 et 300.000 francs, selon la filière choisie. A en croire Solange Lamah, étudiante en 2e année à l’ENPT, cet appui financier vient à point nommé : « Je suis très ravie d’avoir reçu ma bourse, car cela me permettra d’économiser et subvenir à mes besoins, comme payer les supports de cours. Ce n’est pas facile avec la conjoncture actuelle. Je tiens vraiment à remercier le gouvernement et le ministre pour ce qu’ils ont fait pour nous. »
Sur la même lancée, Soriba Fofana, apprenant en 3e année Cuisine-pâtisserie au CENFOTH affirme que cette bourse d’entretien lui permettra de bien se préparer pour un éventuel examen. « On m’a donné 750.000 comme bourse d’entretien. Je remercie vraiment le gouvernement pour ce qu’il a fait pour nous, parce que cela nous permettra aussi de préparer le matériel pour les cours pratiques. En classe, on nous a recommandé de payer des planches, des couteaux et des tenues. Mais il se trouve que les tenues coûtent très chers au marché. Donc ce montant nous permettra de mieux nous préparer face aux examens », a-t-il exprimé.
Pour bénéficer de cette bourse, il faut être inscrit dans une institution d’enseignement technique ou de formation professionnelle publique, participer au recensement biométrique, être un apprenant exemplaire et ne pas redoubler plus de deux fois une classe selon le ministre de tutelle. Les primes des filières liées à l’éducation et à l’agriculture sont plus considérables.
Hawa Bah